Pendant un mois, j’ai marché dans les rues de Marrakech et d’Essaouira, sans itinéraire précis, guidé par le hasard des rencontres et des déambulations. L’appareil photo n’était pas seulement un outil, mais un prétexte pour aller vers l’autre, pour me laisser traverser par les visages, les gestes, les silences et les instants fugaces du quotidien.

Ce travail s’inscrit dans la continuité de ma démarche photographique : interroger la relation entre l’individu et son environnement, saisir la fragilité de nos présences dans l’espace public, mettre en lumière ces instants où l’intime et le collectif se frôlent. Marrakech et Essaouira deviennent alors des terrains de dialogue, des paysages humains où se lisent, en filigrane, les déterminismes, les isolements et les solidarités qui traversent nos sociétés.

Au-delà du Maroc, c’est bien de notre condition commune qu’il est question : la part de hasard qui nous relie, la nécessité du lien, la beauté de ce qui se joue entre un regard offert et un regard reçu.